Malgré les barrières qui se dressent pour obtenir une économie de l’hydrogène mature, la voie se précise lentement. Ce test de 17 questions révélera où en est votre entreprise dans ce voyage.
Le gouvernement investit des milliards pour faire de l’économie de l’hydrogène une réalité, tout comme l’industrie chimique mondiale. Dans quelle mesure votre entreprise est-elle prête ?
Auto-test de préparation à l’hydrogène
Pour aider les entreprises, les sites et les fabricants d’installations à répondre à cette question importante, les experts en mesure de WIKA ont compilé un autotest de 17 questions pour connaitre votre état de préparation à l’hydrogène. Sélectionnez la réponse qui correspond le mieux à la situation, aux perspectives et aux projets de votre entreprise.
- Votre entreprise a-t-elle un plan de réduction des émissions fugitives ou un financement a-t-il été alloué pour des améliorations de process visant à réduire les émissions ?
A: Non, nous n’avons pas de plan de réduction des émissions fugitives actuellement.
B: Oui, les ressources financières sont disponibles, la direction est consciente de l’importance stratégique de la réduction des émissions fugitives. Cependant, les plans n’ont pas encore été mis en œuvre.
C: Oui, nous avons un plan et le suivons pour réduire les émissions fugitives.
- Votre entreprise vise-t-elle des certifications spécifiques liées à l’hydrogène pour les émissions fugitives ?A: Non, nous ne prévoyons pas actuellement une telle activité.
B: Oui, nous avons un process d’amélioration continue et évaluons régulièrement de nouvelles idées. Les certifications potentielles nous aident à rester sur la bonne voie.
C: Oui, nous recherchons des certifications. Notre entreprise a un process d’amélioration continue et nous partageons régulièrement de nouvelles idées.
- Existe-t-il des approbations de sécurité spéciales auxquelles votre entreprise adhère, telles que CEI 61508, SIL, IFC, NFPA 2 et/ou NFPA 55 ?
A: Non, nous n’adhérons actuellement à aucune approbation de sécurité.
B: Oui, nous nous conformons à toutes les approbations de sécurité requises par les autorités locales.
C: Oui, non seulement nous respectons les approbations nécessaires, mais nous faisons un effort supplémentaire en matière de sécurité. Atteindre le plus haut niveau de sécurité est d’une grande importance pour notre entreprise.
- Votre entreprise a-t-elle actuellement des initiatives ou des groupes de travail consacrés spécifiquement à la problématique des fuites d’hydrogène ?
A: Non, le sujet est complètement nouveau pour nous.
B: Nous avons abordé ce sujet en interne mais n’avons actuellement aucune initiative ni groupe de travail.
C: Puisque l’utilisation optimisée de l’hydrogène est l’un des piliers déterminants de notre future stratégie, nous avons un groupe de travail interdépartements qui planifie des activités concrètes.
- Votre entreprise a-t-elle alloué des fonds spécifiquement pour des mesures visant à réduire les fuites d’hydrogène ?
A: Non. Nous n’avons actuellement pas de plan d’expansion de l’hydrogène et, par conséquent, nous n’avons pas prévu de budget pour des mesures dans ce domaine. Notre objectif actuel est le développement des affaires.
B: Nous travaillons actuellement sur les aspects généraux de la future infrastructure hydrogène. Bien que des fonds soient disponibles pour cela, ils ne sont pas affectés à la lutte contre les fuites d’hydrogène.
C: Oui. la fuite d’hydrogène est l’une des zones à risque que nous avons déjà identifiées. Un sous-groupe y travaille actuellement et dispose d’un budget dédié.
- Dans quelle mesure le(s) type(s) actuel(s) de H2 sont-ils gérés dans votre entreprise ?
A: Nous n’utilisons l’hydrogène que de manière sélective et nous l’avons toujours fait. Nous ne faisons aucune distinction quant à l’origine.
B: Nous savons exactement quel type d’hydrogène est utilisé et en quelle quantité. Cependant, il n’existe actuellement aucun plan concret pour augmenter la part de l’hydrogène vert.
C: L’augmentation ciblée de l’hydrogène vert est un aspect central de la stratégie de neutralité carbone de notre entreprise, qui est rigoureusement suivie.
- Quelle est l’attitude de votre entreprise vis-à-vis de la neutralité carbone et d’une stratégie hydrogène ?
A: Nous n’avons pas actuellement de stratégie distincte pour l’hydrogène en ce qui concerne la neutralité carbone, mais il pourrait y en avoir une à l’avenir.
B: Nous voulons protéger l’environnement mais pas ralentir notre productivité. C’est pourquoi nous adoptons une attitude attentiste et espérons que le coût de l’hydrogène bleu/turquoise/vert baissera dans un proche avenir.
C: Nous calculons précisément l’utilisation de chaque type d’hydrogène, et l’utilisation du e-carburant est pratique et même économique dans des situations comme la mobilité. Mais si l’hydrogène est un pilier important de notre stratégie verte, nous ne voulons pas devenir une entreprise exclusivement hydrogène.
- Dans la production d’hydrogène conventionnelle de votre entreprise, le captage du carbone est-il intégré au process ?
A: Non, nous n’avons pas mis en place de process de captage du carbone.
B: Oui, le CO₂ est soit intégré dans d’autres process au sein de l’usine, soit collecté et vendu. De cette façon, nous régulons nos émissions et obtenons également un avantage économique.
C: La capture du carbone n’est pas un problème pour nous car nous ne produisons que de l’hydrogène vert.
- Où en est votre entreprise dans le process de transition vers une forme d’hydrogène plus propre ?
A: Nous n’avons actuellement aucun plan de ce genre.
B: Nous travaillons sur la conversion de l’usine du gris au bleu.
C: Nous travaillons sur la conversion de l’usine du gris au vert.
- Étant donné que les « usines grises » produisent la majeure partie de l’hydrogène utilisé dans l’industrie chimique aujourd’hui, quelles mesures prenez-vous pour réduire les émissions de CO2 ?
A: Aucune. Nos usines grises fonctionnent comme elles l’ont toujours fait.
B: Nous nous efforçons d’optimiser l’efficacité de nos usines grises tout en continuant à compter sur elles.
C: Nous avons pris des mesures concrètes pour améliorer l’efficacité de notre usine grise et constatons des gains dans ce domaine. Le but ultime, bien sûr, est de passer à une usine verte.
- La production d’hydrogène fait-elle partie des autres process de votre usine chimique, comme la production d’ammoniac ?
A: Non, nous achetons notre hydrogène d’une autre source.
B: Oui, nous produisons l’hydrogène qui est utilisé dans d’autres procédés, mais l’intégration pourrait être plus fluide et plus complète.
C: Oui, notre unité de production d’hydrogène est entièrement intégrée à nos process.
- Etes-vous lié à une licence technologique lorsque vous effectuez des améliorations de process ou des décisions MRO (maintenance, réparation, opérations) ?
A: Oui, nous nous engageons à une licence technologique, et notre concédant de licence technologique doit approuver toutes les modifications.
B: Non, mais nous consultons notre concédant de licence de technologie lorsque nous apportons des modifications au process ou choisissons un autre fournisseur MRO.
C: Non. Nous réalisons notre propre ingénierie et pouvons prendre des décisions d’amélioration des process sans rompre les accords de licence.
- Votre entreprise a-t-elle apporté des améliorations aux process concernant l’utilisation, le stockage ou le transport de l’hydrogène ?
A: Nous n’avons apporté que peu ou pas de modifications à nos process d’hydrogène depuis notre création.
B: Nous avons établi un process d’amélioration continue qui nous permet d’évaluer et de tester de nouvelles idées.
C: Nous avons un process d’amélioration continue et partageons régulièrement de nouvelles idées dans les forums et conférences de l’industrie.
- Votre entreprise dispose-t-elle des moyens techniques (par exemple, des transmetteurs de pression et de température, des pressostats et thermostats) pour surveiller et contrôler en continu l’hydrogène dans vos process ?
A: Non. Je suppose simplement que nous respectons toutes les spécifications.
B: Quelque ’uns. Nous prenons actuellement des mesures standards mais souhaitons les optimiser pour plus de sécurité, d’autant plus que notre volume d’H2 augmente.
C: Oui. Nous utilisons à la fois des technologies analogiques et numériques pour surveiller et contrôler en continu nos process d’hydrogène, des capteurs de haute précision au système SCADA (contrôle de supervision et acquisition de données).
- Est-il difficile pour votre entreprise de maintenir la continuité du process en raison de défaillances mécaniques répétées des instruments ?
A: Oui, la défaillance mécanique des instruments est un défi majeur pour nous et nous n’avons pas encore trouvé de fournisseur capable de répondre à toutes nos exigences de process.
B: Oui, c’est un peu difficile, mais nous travaillons actuellement avec nos fournisseurs pour relever le défi.
C: Non, ce n’est pas difficile car nos fournisseurs actuels sont en mesure de répondre à tous nos besoins métallurgiques et instrumentaux.
- Les fournisseurs actuels de votre entreprise peuvent-ils répondre aux exigences technologiques du travail avec l’hydrogène ?
A: Non. Nous avons souvent du mal à trouver les bons produits pour nos process chimiques complexes ou un fournisseur satisfaisant pour une relation commerciale à long terme.
B: Non, mais nous travaillons avec nos fournisseurs sur ces défis. À cette fin, nous sommes en conversation active avec des experts et leur demandons conseil.
C: Oui, nous avons des partenaires compétents et tournés vers l’avenir, et ces relations d’affaires nous permettent d’améliorer considérablement nos process.
- Puisque la production d’hydrogène vert devrait devenir moins coûteuse avec le temps, envisagez-vous de qualifier votre personnel pour la mise en service de votre propre usine d’électrolyse ?
A: Non. Étant donné qu’il n’est pas prévu que nous produisions notre propre hydrogène vert, le sujet de la qualification des employés n’est pas pertinent.
B: Non. Notre service des ressources humaines prendra les mesures appropriées lorsque la direction décidera de mettre en service une usine verte.
C: Oui. La qualification des salariés est en projet ou en cours et sera achevée avant la mise en service des nouvelles usines.
Évaluer votre préparation à l’hydrogène
Donnez-vous 0 point pour chaque réponse « A », 2 points pour chaque réponse « B » et 4 points pour chaque réponse « C ». Puis additionnez-les.
Remarque : Cet auto-test n’est pas un jugement sur la capacité de votre entreprise à incorporer de l’hydrogène dans un plus grand nombre de ses process chimiques. Le but de cette évaluation est plutôt d’identifier les domaines où une action est nécessaire et de stimuler les discussions internes sur le sujet.
0 à 23 points : PAS TOUT À FAIT PRÊT
Votre entreprise n’a pas encore déployé d’efforts pour élaborer une stratégie visant à exploiter l’hydrogène en tant que technologie prometteuse. Bien qu’il y ait une certaine prise de conscience du rôle du gaz dans la réalisation des objectifs climatiques nets zéro, des obstacles internes entravent la création d’une telle feuille de route. Certains de ces obstacles comprennent le manque de ressources financières, l’adhésion insuffisante de la direction et la dépendance à l’égard de partenaires commerciaux et de fournisseurs mal équipés pour résoudre le problème des fuites d’hydrogène. La majorité des entreprises chimiques en sont à ce stade.
Néanmoins, il y a une prise de conscience croissante que votre organisation doit agir sur ce front, en raison de la pression croissante sur le plan politique, sociétal et économique. Pour commencer, contactez les experts en hydrogène et en chimie de WIKA pour des conseils personnalisés.
24 à 51 points : PRÊT POUR LE MOMENT
Votre entreprise est déjà consciente des potentiels et des défis de l’utilisation de l’hydrogène. Malgré ces informations, il n’existe pas actuellement d’analyse complète ni de plan stratégique complet à long terme. L’un des problèmes est un conflit entre le désir de procédés à l’hydrogène sûrs et économiques et les doutes quant à la capacité de vos usines à surmonter avec succès les obstacles liés aux process. De la manière dont vos usines sont actuellement configurées, elles peuvent être en mesure de répondre aux exigences élevées en matière de process d’hydrogène sûrs et à faibles émissions, mais ne sont pas tout à fait optimisées pour une utilisation accrue de l’hydrogène à l’avenir.
Il y a quelques éléments qui peuvent renforcer la stratégie hydrogène de votre entreprise. D’une part, envisagez de former un groupe de travail pour examiner les technologies de mesure qui minimisent les fuites d’hydrogène. Les spécialistes produits de WIKA seraient heureux de parler à ce groupe et à d’autres décideurs concernant l’instrumentation optimisée pour l’hydrogène.
52 à 68 points : EN ROUTE VERS UN AVENIR NET-ZERO
Votre entreprise a une vision à long terme des exigences et des opportunités des opérations orientées vers l’hydrogène, à la fois pour décarboner l’activité et pour assurer sa stabilité future. Il existe une planification, une transparence et une vision au plus haut niveau de l’organisation, ainsi qu’une volonté à l’échelle de l’entreprise d’investir des ressources financières et humaines tout au long de ce parcours. Vous utilisez l’expérience que vous avez déjà pour optimiser en permanence les process existants et les aligner sur les exigences d’une infrastructure hydrogène, dont certaines incluent des instruments de mesure pour minimiser les fuites pendant le traitement, le transport et le stockage.
Même si l’entreprise est en bonne voie vers un avenir neutre en carbone, vous pourriez probablement tirer davantage parti des technologies connectées pour mettre en réseau vos process d’hydrogène. Avec des capteurs de pointe pour permettre cette transformation numérique, de nouvelles opportunités s’ouvrent dans les domaines de la surveillance des actifs et de l’état, des alertes et de la maintenance prédictive, de l’optimisation et de l’automatisation des process, etc. WIKA propose une suite de solutions IIoT (Internet industriel des objets). Consultez nos spécialistes en technologie pour préparer votre installation pour l’Industrie 4.0.
L’hydrogène, un espoir pour l’industrie chimique
L’hydrogène est une lueur d’espoir dans les efforts visant à décarboner l’industrie chimique et à atteindre un objectif net zéro. Son utilisation réduirait la part des ressources fossiles dans la matière première et donnerait aux entreprises une source d’énergie propre et potentiellement verte. Au cours des prochaines décennies, la consommation mondiale de H2 devrait augmenter considérablement à mesure que de plus en plus de pays s’éloignent des hydrocarbures et que de plus en plus d’entités du secteur privé adoptent une économie de l’hydrogène.
Le nuage qui assombrit ce phare est la fuite d’hydrogène, et ce problème – si les précautions nécessaires ne sont pas prises – menace la décarbonisation de l’industrie chimique. La meilleure façon de prévenir les émissions de ce gaz à effet de serre indirect est de surveiller et de contrôler en continu la pression, la température et les points de sortie des cuves à hydrogène. La détection précoce est essentielle – et n’est possible qu’à l’aide d’instruments de mesure performants qui répondent aux exigences physiques et chimiques uniques de la production, du stockage, du transport et de l’utilisation de l’hydrogène.
Avec une expérience approfondie de l’industrie chimique et des applications de l’hydrogène, WIKA comprend la nécessité d’équilibrer rentabilité et durabilité. Nous concevons et fabriquons des produits de haute qualité pour les conditions de process les plus extrêmes, tandis que nos spécialistes offrent un service de conseil qui peut aider votre entreprise à résoudre le problème des fuites d’hydrogène. Trouvez des solutions pour l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène et d’autres applications chimiques sur notre site internet.